Le Festival No Logo : ce quil faut savoir

Le Festival No Logo : ce qu’il faut savoir

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Avec un concept unique que les autres pensaient vouer à l’échec, le Festival No Logo organise cette année sa 5ème édition. Une édition originale puisque pour 2017, elle s’est dédoublée pour offrir deux représentations dans deux régions différentes de France. Retour sur cet évènement articulé autour du reggae.

Historique

Ce festival a été organisé pour la première fois dans le Jura. Il n’a pas été conçu par des artistes ou des maisons de disque, mais par deux promoteurs qui défendent, chaque année, les intérêts de nombreux chanteurs et groupes.

Le Festival No Logo : ce quil faut savoir

L’idée leur a été inspirée par le livre de Naomi Klein intitulé No logo : la tyrannie des marques. Le festival qui a emprunté ce nom se veut donc d’être libre de tous sponsors et de toute autre forme de financement public ou privé. L’évènement est totalement indépendant, n’est rattaché à aucun élu et c’est ce qui fait la fierté de ses concepteurs.

Il faut savoir que de nos jours, quand même de grands professionnels organisent quelque chose, c’est toujours en partenariat avec des investisseurs et sponsors qui vont au final leur dicter ce qu’ils peuvent faire ou non.

C’est de cela que les organisateurs ne veulent pas et c’est désormais chose faite. A travers No Logo, ils n’ont de compte à rendre à personne sauf aux spectateurs qui doivent payer l’entrée. Avec la somme amassée, les organisateurs vont pouvoir rémunérer tous ceux qui ont contribué au festival à savoir les chanteurs d’une part et le personnel de l’autre.

Zéro subvention, zéro sponsor et zéro bénévole

C’est ce qui résume l’esprit du festival et pour respecter cela, même les buvettes sont gérées par l’équipe sans qu’aucune marque de boissons ne les sponsorise.

Pour réduire les coûts, les organisateurs ont planifiés le festival en parallèle avec d’autres grandes manifestations autour du reggae à savoir Toots and the Maytals qui mettait à l’honneur des artistes comme Danakil, Nattali Rize, Chronixx, Ky-Mani Marley et la Rue Kétanou. Tous ces artistes ont pu, facilement jouer dans les deux manifestations puisqu’elles se tenaient toutes deux dans le Jura.

A part ces grands noms du reggae, No Logo a aussi vu la participation des groupes et chanteurs travaillant étroitement avec les deux promoteurs.

Une démarche politique ?

Au-delà du côté volontariste de l’évènement, on retrouve aussi une démarche politique derrière No Logo. Une démarche qui tient à clamer haut et fort qu’une telle manifestation peut être réalisée sans être redevable à personne et surtout aux élus.

Le Festival No Logo : ce quil faut savoir

Sur ses affiches, on ne voit donc mentionné aucune marque, aucun nom, mais seulement une liste des artistes qui seront présents, le nom de l’évènement et les dates, lieu et heure du spectacle. Une affiche totalement neutre qui a pourtant permis à ses organisateurs de faire évoluer le festival.

Une version bretonne

Malgré l’absence absolue de subvention extérieure, le festival No Logo est aujourd’hui à sa cinquième édition et mieux encore, celle de 2017 a vu naître une version bretonne baptisée No Logo BZH.

La version première s’est déroulée les 11, 12 et 13 août derniers à Fraisans, dans le Jura sur le site d’une ancienne forge industrielle tandis que la bretonne a été programmée pour les 13 et 14 août au Fort de Saint-Père, à proximité de Saint-Malo.

A 26 euros le ticket d’entrée pour une personne, seul l’avenir nous dira si une deuxième édition du No Logo BZH sera organisée l’année prochaine.

Pour les promoteurs, cela semble gagné puisque dès le premier jour, ils ont presque atteint l’objectif souhaité qui était de faire 10 000 entrées par soirée.

Pourquoi le reggae ?

Bien sûr, les promoteurs auraient ou choisir un autre genre musical, mais c’est le reggae qui les a séduit et pour cause : c’est une musique militante comme leur concept.

Depuis son lancement, ils ont déposée juridiquement l’appellation No Logo. Pour l’avenir, ils espèrent pouvoir lancer le festival dans toute la France. Les autres organisateurs peuvent, déclarent-ils, reprendre le concept, mais pas le nom bien évidemment.

 

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